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Montpellier : l’Hôtel Richer de Belleval un écrin historique pour des oeuvres contemporaines, par BTN

28 Juin 2021 | Arts plastiques, L'Actu

Inauguré le 26 juin dernier après plusieurs mois de travaux, l’Hôtel Richer de Belleval accueille désormais un hôtel Relais & Château, le nouveau restaurant gastronomique des frères Pourcel, et la Fondation GGL Hélénis. Dans le cadre de la restauration de ce bâtiment iconique situé sur la place de la Canourgue, Numa Hambursin, directeur artistique de la fondation, a invité plusieurs artistes à s’y exprimer. Visite des lieux et découverte des œuvres avec BTN. 

Ainsi l’un des monuments les plus emblématiques de Montpellier, puisqu’il est situé sur la place qui a vu naître la ville aux alentours du Xème siècle, aura-t-il inscrit, sur ses plafonds des œuvres d’artistes majeurs de notre temps, choisis par Numa Hambursin, et censés y laisser une empreinte pérenne.

Deux, majeurs de l’ancienne génération : Jim Dine, et ses cœurs emblématiques, déclinés dans le hall en 105 exemplaires de carreaux réalisés et peints à la Manufacture de Sèvres. – Après tout, les chevaliers courtois n’offraient-ils pas par amour leur cœur à la dame et l’Hôtel n’incluait-il pas une salle des mariages ? – Et Jan Fabre, qui s’est inscrit dans les traces de l’entomologiste Jean-Henri Fabre, ancien étudiant de Montpellier et de sa prestigieuse faculté. Son plafond de 10 m2 (plus les quatre panneaux latéraux), est une merveille que n’auraient pas dédaignée les anciens compagnons des temps anciens, avec ses dizaines de milliers d’élytres de scarabées méticuleusement assemblées. Son double phénix terrassant le serpent, symbole de résurrection-restauration est inspiré de l’imagerie héraldique.

Deux plus jeunes : Marlène Mocquet qui a également privilégié l’histoire du lieu est intervenue, avec sa faune et ses végétaux enchantés, en hommage au fondateur du jardin des plantes qu’était Belleval, avec le sens du merveilleux qui la caractérise, au-dessus du solennel escalier. Ses fantômes répondent aux âmes multiples qui auront au cours des siècles hantés l’hôtel tandis que ses oiseaux sculptés viennent de Camargue.

Enfin Abdelkader Benchamma, dans le style sobre et sombre qu’on lui connaît, a déployé sa peinture sur les quatre cloisons voutées, en hommage aux quatre éléments et à leur symbolique alchimiste. Au mouvement aussi car tout est transformation.

Enfin, la toute jeune Olympe Racana-Weiler s’est occupée du boudoir, transformé en grotte pariétale, et elle incarnera, du haut de ses explosions de couleurs abstraites qui lui viennent d’Argentine, à la fois l’immersion dans le plus lointain passé et le pari de l’avenir.

BTN

Plus d’informations : hotel-richerdebelleval.com

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